Le cancer gynécologique : la sexualité en souffre
C’est bien connu que la qualité de la vie et la sexualité des femmes souffrantes de cancers soient profondément altérées et lésées, notamment après les divers traitements qu’elles aient eu à subir.
Pour mieux évaluer ces changements, une équipe de scientifiques allemands du département de gynécologie au « Campus-Virchow-Clinic » à Berlin ont réalisé une étude auprès de 55 patientes dont l’âge varie entre 22 et 74 ans. Plus de la moitié des participantes, soit 54%, avaient un cancer de l’ovaire, 26% un cancer du sein, 13% un cancer du col de l’utérus, 6% un cancer de la vulve et 2% un cancer de l’endomètre.
Cinquante cinq pour cent (55,6%) ont rapporté des changements dans leur vie sexuelle après avoir été traitées pour le cancer. Les principales raisons de ce changement étaient imputées à la modification de l’image de soi, à la sécheresse vaginale et à la douleur ressentie lors des rapports sexuels. Quarante pour cent des femmes ont refusé de fournir des informations quant aux conséquences de leur traitement sur leur vie intime.
Ce sont les femmes atteintes de cancer du col de l’utérus, de cancer vulvaire et endométrial qui étaient les plus touchées par rapport à celles ayant un cancer de l’ovaire.
Selon les auteurs de l’étude, publiée dans « Anticancer Research », il serait encore mieux de préciser l’impact de chaque type de traitement (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie) pris individuellement.
C’est dire l’importance capitale d’un soutien psychologique pour ces patientes qui souffrent en silence sans jamais oser en parler.
E.K.L