La psychose maniaco-dépressive de la femme enceinte : on traite…on ne traite pas ?
Une étude suédoise publiée dans « Britisch Medical Journal » a évalué l’effet des médicaments utilisés dans le traitement des troubles bipolaires appelés aussi psychose maniaco-dépressive (PMD) chez les femmes enceintes en ce qui concerne surtout les complications obstétricales.
L’étude a consisté à comparer 3 groupes de patientes enceintes : un premier groupe de patientes qui souffraient de troubles bipolaires et qui étaient sous médicament stabilisateur de l’humeur, un deuxième groupe de femmes également atteintes de PMD mais ne prenant aucun traitement et le troisième groupe est celui du groupe témoin indemne de cette maladie.
Si le risque de césarienne était de 20,7% dans le groupe témoin, il passe à 30,9% dans le groupe des patientes malades sans traitement pour atteindre 37,5% chez les patientes traitées. L’augmentation du risque de prématurité est aussi évidente puisqu’elle atteint les 50% dans le groupe des femmes malades (traitées ou non) par rapport au groupe contrôle.
L’incidence de la microcéphalie (petite tête) et de l’hypoglycémie sont aussi augmentées chez les bébés de mamans malades non traitées mais sans qu’il y ait de différence statistiquement significative par rapport au groupe des patientes sous traitement.
Pour le médecin, toute l’acrobatie est de prescrire le bon traitement à la bonne dose pour éviter les rechutes de la maman et la souffrance du bébé.
E.K.L