Prévalence de l’agression sexuelle chez les jeunes en Europe

Les agressions sexuelles représentent un problème majeur qui affecte une bonne proportion de jeunes partout dans le monde, et qui constitue une grave menace à leurs développements sexuels et leurs bien-être.

Un document sur cette question publié au journal « agression and violent behavior » fournit une analyse des études sur la prévalence de l’agression sexuelle entreprises dans 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) et compilées dans le cadre d’un projet international financé par l’UE désigné par projet Y-SAV portant sur les expériences d’agressions sexuelles de jeunes européens aussi bien des victimes que des auteurs de tels actes.
Cette analyse s’est basée sur 113 études identifiées à travers la révision systématique des littératures existantes, et la consultation d’experts de chaque pays. Parmi ces études, 48 ont été publiées en anglais dans des revues universitaires, 34 étaient des publications en langue anglaise dans des volumes édités ou dans des rapports de recherche disponibles sur Internet et 31 publiées dans d’autres langues que l’anglais.

L’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas sont les pays qui ont le plus grand nombre d’études sur le sujet et dont une bonne proportion provient des mêmes groupes de recherche actifs dans ces pays.

Malgré les différences dans le nombre d’études disponibles, dans les méthodologies et la composition des échantillons, l’étude montre de grandes différences entre les taux de prévalences de la perpétration de l’agression sexuelle et de la victimisation à travers l’Europe à l’intérieur des pays membres et entre eux.
La compréhension des sources de ces différences nécessite une analyse des contextes sociaux et législatifs dans chacun de ces pays.
Les taux de prévalence à vie de victimisation sexuelle chez la femme, compte non tenu de l’abus sexuel vécu pendant l’enfance, varient de 9 à 83%, les taux de victimisation sexuelle masculine de 2 à 66%, les taux d’agression sexuelle masculine de 0 à 80%, et la gamme d’agression sexuelle féminine variait de 0,8 à 40%. Les taux de prévalence annuels ont montré une variabilité comparable.

l’analyse des données confirme le besoin évident d’harmoniser les recherches entre les pays d’Europe afin de faciliter l’interprétation des différences de taux de prévalence entre eux, d’informer et d’élaborer les programmes d’intervention et de politiques fondées sur des données probantes pour mieux affronter ce problème de comportement sexuel de la jeunesse européenne.
Ainsi le principal objectif de cette étude était donc la création, avec l’appui du réseau d’experts, d’une base de données la plus complète possible incluant des rapports de recherche disponible dans les langues respectives de chaque pays membres.

B.H.S