C’est quoi un poil ? !

Généralement, nous avons des préjugés et des fausses données concernant le système pileux et les poils couvrant notre corps dans le sens où on ne sait pas trop de choses sur la composition d’un poil, sur ses fonctions et sur les autres mécanismes de sa poussée, de sa longévité et sur sa tenacité à cette manie d’avoir la peau dure.

On a beau leur déclarer la guerre à l’aide de ciseaux, de rasoirs, de bandes de cire ou de laser, les poils reviennent toujours à la surface. D’où leur vient cette persévérance ?

Le poil, également appelé « tige pilaire », se forme dans un bulbe situé à environ 4 mm sous la peau, appelé « follicule pileux » ou « bulbe pilaire ». Ce dernier se compose de deux types de cellules :

– les kératinocytes qui sont des cellules permettant de synthétiser la kératine, une protéine fibreuse qui apporte protection et imperméabilité à la peau, aux ongles et aux poils.

– les mélanocytes, qui définissent la pigmentation de la peau et la couleur des poils de chacun.

 

Chose étonnante et insoupçonnée, ce sont les êtres humains qui possèdent plus de poils au centimètre carré que la plupart des autres mammifères. Mais la majorité de nos follicules étant très fins et très clairs, ils ne sont pas visibles à l’œil nu.

Et la partie de notre corps la plus fournie en follicules pileux n’est pas le crâne, ni les sourcils, ni les jambes comme on a tendance à le croire, mais c’est …le front !

Quant aux parties totalement imberbes, on citera, bien entendu, les paumes des mains, les plantes des pieds et les ongles.

 

A quoi sert un poil ?

Et on en vient, maintenant, à la question essentielle : à quoi sert un poil ?

Chez les animaux, les poils peuvent avoir des fonctions très particulières, voire vitales. Les moustaches d’un chat, par exemple, sont essentielles pour son équilibre et sa perception de l’environnement dans lequel il évolue.

Chez l’être humain, les poils assurent un rôle protecteur pour certains organes. Les sourcils et les cils par exemple, empêchent les poussières de s’incruster dans l’œil et le protègent des rayonnements lumineux.

Au niveau des aisselles et des organes génitaux, les poils auraient non seulement un rôle protecteur, mais aussi une fonction de capteur d’odeurs. En effet, les odeurs qu’ils retiennent seraient chargées en phéromones, substances chimiques qui favoriseraient l’attraction sexuelle entre deux personnes.

Les poils situés dans les oreilles et le nez, constituent une sorte de filtre (du son, des odeurs) et alertent l’organisme en cas de pénétration d’un insecte, d’un objet ou de poussière.

 

Les substances toxiques absorbées par l’organisme s’accumulent dans les follicules, en particulier les cheveux. En analysant un seul d’entre eux, il est donc possible de détecter différents poisons (plomb, mercure, arsenic…) ou drogues, même ingérées depuis plusieurs années.

Les poils et les cheveux peuvent, par ailleurs, s’avérer très utiles lors d’une enquête policière, car ils révèlent l’ADN, la carte d’identité génétique d’une personne. Chez les animaux, cette spécificité est utile par exemple pour identifier les animaux rares ou difficiles à observer 

Quant à la durée de vie d’un poil, elle varie selon les individus qui n’ont pas, tous, la même pilosité. D’ailleurs, la croissance du poil peut varier en fonction du sexe, de l’âge, du poids, de l’origine ethnique ou du métabolisme de chacun. L’environnement, l’alimentation ou la prise de certains médicaments sont d’autres facteurs qui peuvent faire varier la pousse du poil.

 

N.H