Consommez méditerranéen, ça ne fait que du bien

Nutri-Net est une étude française prospective qui a démarré en 2009 et qui a pour objectif de rechercher d’éventuels liens entre l’alimentation et la santé plus particulièrement le risque de survenue des maladies les plus courantes dont les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité et le cancer mais aussi les pathologies digestives, les troubles thyroïdiens, l’ostéoporose, la migraine, la polyarthrite rhumatoïde et l’asthme. Le suivi a été fixé à 5 ans et est basé sur un questionnaire annuel auquel les volontaires devaient répondre et qui est relatif à leur alimentation, leur activité physique, leurs mesures anthropométriques, leur état de santé ainsi que leur mode de vie. Tous les trois mois, un questionnaire complémentaire sur d’éventuelles nouvelles habitudes alimentaires, la consommation de compléments alimentaires, de produits bio … doit être rempli.

Selon Medscape, près de 80 000 participants ont été inclus dans l’analyse sur l’alimentation et l’hypertension. L’âge moyen était de 42 ans et la majorité, soit 80%, des femmes. Le suivi moyen était de 3,4 ans pendant lequel il a été rapporté 2413 cas d’hypertension incidente.

En plus de l’âge, du sexe et de l’IMC, les données recueillies avaient été ajustées pour la consommation de tabac et d’alcool, le niveau d’étude, l’activité physique, les antécédents d’hypertension artérielle et la consommation énergétique totale.

Cinq ans après son début, cette étude confirme que les personnes qui consomment plus de sel ont 17% plus de risque de développer une hypertension artérielle de même pour les personnes adeptes des protéines animales, plus particulièrement la viande qui augmente ce risque de 25%. En revanche, le potassium, les protéines végétales, les fibres et le magnésium seraient des facteurs protecteurs contre l’HTA. Cette protection serait également assurée par la consommation élevée de fruits, de légumes, de légumineuses, d’oléagineux et de céréales complètes.

Aucune association n’a été mise en évidence entre l’HTA et la consommation de calcium, de phosphore, de vitamine D, de glucides et d’acide folique tout comme les sodas, les produits laitiers et les sodas.

Ce constat confirme l’apport bénéfique du régime dit méditerranéen pour prévenir le risque de survenue de l’HTA, les crétois étant la population qui affiche le taux de mortalité cardiovasculaire le plus bas au monde. Ce régime est réputé pour sa richesse en fruits, légumes, produits céréaliers complets, noix, ail, huile d’olive et poissons avec une consommation limitée de poulet, d’œufs et d’aliments sucrés et très limitée de viande rouge.

O.A