Près de 30 ans après, les OGM inquiètent encore et toujours

La polémique bat toujours son plein autour de la question des OGM entre les partisans et les opposants du recours aux OGM, notamment en matière d’agriculture et d’agroalimentaire, et ce à cause des problèmes éthiques, socio-économiques, sanitaires, environnementaux et autres qu’ils peuvent faire soulever.

 

Mais voyons d’abords ce que veut dire exactement le terme d’abréviation OGM. Un organisme génétiquement modifié (OGM), puisqu’il s’agit de lui, est un être vivant (animal, végétal ou micro-organisme) dont le patrimoine génétique a été modifié par l’homme dans le but essentiel de lui conférer de nouvelles propriétés.

Ces transformations sont, généralement obtenues grâce à des techniques de génie génétique permettant d’introduire dans le patrimoine génétique d’un organisme, un ou plusieurs gènes pour ajouter, supprimer ou modifier certaines de ses caractéristiques, lesquels gènes peuvent provenir de n’importe quel organisme dont notamment le virus, la bactérie, la levure, le champignon, la plante ou l’animal.

Après près de 30 ans, la première transformation ayant eu lieu en 1983, la  science est en mesure de réussir, de nos jours, la modification de la plupart des principales espèces cultivées : betterave, maïs, pomme de terre, riz, colza, soja…

 

Pourquoi ces modifications génétiques ? Et bien, le but principal est de rendre ces végétaux plus résistants aux herbicides, aux insectes et aux maladies.

Dans l’état actuel des choses, on cherche notamment l’amélioration du rendement des cultures (meilleure assimilation des engrais par les plantes par exemple), l’augmentation de la vitesse de croissance des poissons, l’amélioration de la santé animale et de la qualité des aliments

Toutefois, les mouvements anti-OGM – et ils sont nombreux à travers le monde – redoutent surtout la dissémination non désirée de gènes, le bouleversement de la biodiversité et bien d’autres éventuels risques pour la santé…

 

A titre d’exemple, près  des deux tiers des Français s’inquiètent de l’éventuelle présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans leur alimentation, selon un sondage Ifop réalisé récemment pour Dimanche Ouest France (1er et 2 décembre 2011).

D’après cette enquête publiée le 3 décembre 2011,  pas moins de 65% des personnes interrogées se disent inquiètes, voire « très inquiètes » pour 27% d’entre elles, à ce sujet. Les sondés ne sont que 8% à ne pas se sentir préoccupés et 18% se déclarent indifférents.

 

Dans le détail, les OGM dans les produits alimentaires préoccupent davantage les femmes (68%) que les hommes (62%), les personnes âgées de 35 à 49 ans (72%) que les jeunes de 18 à 24 ans (52%).

En outre, quatre Français sur cinq, soit 80%, se déclarent opposés, dont 41% « très opposés », à la culture de plantes OGM en plein champ en France.

 

N.H