Anatomie masculine : zoom sur le prépuce

Le prépuce est un morceau de peau de forme cylindrique qui recouvre le gland chez l’homme. Ce petit repli cutané coulissant a pour rôle de protéger le gland masculin, tel un fourreau, tout en épousant sa forme. Toutefois si le mot prépuce est plutôt lié à l’anatomie masculine, l’on appelle également prépuce le petit capuchon qui couvre le clitoris chez la femme.

 

Structure du prépuce

Le prépuce comprend un anneau préputial, une face interne et une face externe. Cette dernière est la face cutanée visible et extérieure du prépuce. Elle est recouverte par un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé. La face interne, elle, est recouverte par un épithélium pavimenteux stratifié qui est non kératinisé et identique à celui qui recouvre le gland. L’anneau préputial représente la jonction de ces deux faces précitées. 

 

Qu’est-ce que c’est ?

Dès la naissance et en bas âge, le gland est toujours recouvert du prépuce et ce, qu’il soit ou non en repos. Toutefois tout en grandissant et dès la maturité, le prépuce se rétracte quasi complètement en cas d’érection complète. Le gland se découvre lorsqu’en cas d’érection, le prépuce se place derrière la couronne, celle placée au niveau le plus large du diamètre. Le prépuce aurait une fonction d’abord protectrice tant le prépuce met le gland à l’abri de toutes sortes d’agression externe, notamment celles causées par les frottements avec les sous vêtements. On attribue également à ce fourreau une fonction sensorielle tant ce morceau cutané se termine par une concentration de nerfs.

 

Hygiène

Entre le prépuce et le gland, il existe une minime distance. Ce petit écart risque d’accumuler une substance blanchâtre produite par l’orifice du gland. Il est important que cette substance soit éliminée fréquemment à travers des lavages intimes soigneux. Et ce, en décalottant le prépuce. C’est d’ailleurs, entre-autres, dans ce cadre que les religions musulmane et judaïque préconisent la circoncision des hommes. Celle-ci aurait pour principal but de préserver l’hygiène optimale du gland et de le protéger contre plusieurs éventuelles pathologies.

 

Pathologies

Chez certains enfants, le prépuce ne se développe pas de façon proportionnelle avec le gland. Cette anomalie peut durer jusqu’à l’âge de 4 ans. Ceci rendra très difficile l’action de décalotter le gland et donc de le laver convenablement. Le prépuce peut alors être sujet au phimosis qui correspond à la rétraction congénitale du prépuce. Il en découle une grande difficulté voire une impossibilité à découvrir l’extrémité de la verge. Une infection urinaire ou un écoulement purulent local peuvent en résulter chez le petit enfant.

Chez le grand enfant et l’adulte, le décalottage est souvent difficile, douloureux entraînant parfois des fissurations. Lorsque le phimosis survient tardivement, on recherchera l’éventualité d’un diabète ou d’une affection dermatologique. Le traitement du phimosis est le plus souvent chirurgical et consiste en l’ablation totale du prépuce. C’est justement, dans ce genre de circonstances qu’une circoncision est préconisée. Chez le jeune enfant, un traitement médical sous forme d’application de pommade aux corticoïdes sera proposé pendant environ un mois. Toutefois, si ce traitement s’avère insuffisant, l’urologue proposera aussi une circoncision.

 

Le prépuce peut être le siège de malformations congénitales. Il s’agit d’hypospadias ou d’épispadias, c’est lorsque le prépuce n’entoure pas complètement la verge. Lors de ces malformations, l’orifice (méat urétral) se retrouve au dessus ou au dessous de sa place normale censée être à l’extrémité du gland. Dans ce genre de situation, le prépuce peut alors présenter des dermatoses ou des infections, voire des tumeurs.

 

B.C.