Dysménorrhée : Lorsque les règles ressemblent à des épisodes douloureux interminables
A chaque cycle, pour la majorité des femmes, c’est la même rengaine : l’épisode pré-menstruation rime avec galère ! Seins lourds et douloureux, maux de tête, nausées, irritabilité et fatigue, courbatures, douleurs pelviennes lancinantes, douleurs au bas-ventre et au bas du dos…ces maux prémenstruels et en début des règles poussent parfois les sujettes à s’aliter ! Pourquoi autant de douleurs ?
Qu’est-ce que la dysménorrhée ?
La dysménorrhée proprement dite est définie en tant que l’ensemble des troubles pathologique liés à la menstruation. Toutefois, le terme a été communément reproduit, notamment en Tunisie, pour désigner l’ensemble des douleurs qui précède et/ou accompagne l’épisode menstruel.
En Tunisie, c’est l’état de santé de toutes ces femmes qui en pâtit, les obligeant souvent même à interrompre toute activité physique ou mentale ! Certes, ces douleurs varient d’une sujette à une autre. Elles sont souvent décrites comme des « crampes » de variable intensité au niveau du bas ventre. Certaines parlent de douleurs lancinantes, d’autres de tiraillement brusque, de pincement, ou encore de coups de poignard… bref, pour les unes comme pour les autres, les maux auraient une relation avec les contractions de l’utérus à la fin du cycle.
Cette contraction est en effet un passage obligé qui a lieu durant la phase progestative du cycle lorsqu’une hormone nommée progestérone est secrétée. Celle-ci a, entre autres, la fonction de gorger l’utérus de sang.
Si aucun embryon ne s’est implanté dans l’utérus, une grande partie de la muqueuse utérine se détache provocant ainsi les règles (ou menstruations). Lorsque la dentelle utérine se met à desquamer, cela est ressenti par des douleurs. Celles-ci peuvent parfois être accompagnées de nausée, vomissement, fatigue, étourdissement, diarrhée, maux du dos, céphalées, somnolence ou insomnie et de nervosité extrême.
La dysménorrhée est plus fréquente et plus importante durant l’adolescence et à l’approche de la ménopause. Toutefois, même s’il s’agit d’un épisode douloureux, gênant et parfois invalidant, ces moments douloureux ne sont toutefois pas dangereux et ne doivent pas inquiéter outre mesure ! Ils ne cachent généralement pas de troubles gynécologiques. Le seul hic, c’est que l’intensité des douleurs altère la vie quotidienne des femmes et les handicapent durant quelques jours.
Dysménorrhée : Pourquoi ?
Les douleurs ressemblent à des crampes ou des coliques, plus ou moins violentes. Elles peuvent se localiser au bas du ventre ou irradier à droite, à gauche et au bas du dos. Les dysménorrhées sont dues à des substances appelées prostaglandines. Ces dernières sont sécrétées dans les artères de l’utérus et agissent comme de puissants contractants du muscle utérin.
D’ailleurs, plusieurs femmes décrivent leurs douleurs comme les contractions précédant l’accouchement et elles ont raison ! Le muscle utérin est, en effet, très puissant. Il se contracte donc douloureusement pour évacuer la muqueuse utérine.
Les dysménorrhées sont dites primaires si elles ne cachent aucune pathologie. Elles ont tendance à passer avec le temps. Plusieurs jeunes femmes remarquent d’ailleurs que la dysménorrhée disparait après une première grossesse. En revanche, les dysménorrhées secondaires cachent une anomalie. On peut détecter plusieurs causes dont les infections vaginales, les kystes…mais la pathologie la plus retrouvée dans ce cas est l’endométriose, (une maladie en cause de stérilité, lorsque des petits morceaux de la muqueuse utérine se trouvent déplacés sur les ovaires, les trompes…)
A chaque règle, ces petits bouts de muqueuse saignent tout comme la dentelle utérine et ceci est très douloureux. Toutefois, une fois cette maladie traitée, la femme n’aura plus mal durant ses prochaines menstruations.
Quelles solutions ?
Les douleurs des règles sont considérées bénignes dans la mesure où elles ne cachent pas d’autres problèmes sous-jacents. La première chose à faire est donc de consulter un médecin afin de s’assurer de la cause et éventuellement la traiter !
Toutefois, si la dysménorrhée est identifiée comme primaire, on peut toujours alléger les maux par la prise des antalgiques, antispasmodiques et des anti-inflammatoires. Les tisanes, le repos et une bonne hygiène de vie pourront soulager le mal. Il est aussi très conseillé de garder : ventre, dos et bassin bien à chaud pour faciliter l’évacuation douloureuse du sang.
Bibi