La PMA, et le sexe ratio à la naissance

procreation-medicalement-assistee-sexe-ratio-naissance-sante-femme-enfant-fertiliteLa prévalence de l’infertilité dans les pays européens est estimée affecter environ un couple sur sept. Le nombre de bébés nés de la procréation médicalement assistée (la PMA) a augmenté rapidement : il  a  en effet quadruplé au cours des 20 dernières années et à ce jour, environ 5 millions de bébés à travers le monde sont nés après une PMA.

Malgré ces chiffres croissants, l’impact sur la population humaine en général des traitements par PMA n’est pas encore bien compris.

Selon une étude de la « Fertility and Sterility », des chercheurs de l’Université de Nottingham au Royaume uni ont analysé les données cliniques relatives aux PMA et  SSR  « the secondary sex ratio » de bébés nés entre 2006 et 2010 et ce, à partir des publications du « Human Fertilisation and Embryology Authority » (HFEA), structure responsable de l’octroi des licences et de l’utilisation des gamètes humains et embryons au Royaume uni.

L’objectif principal de cette étude  était de déterminer si le SSR, des bébés nés au Royaume uni, serait affecté par le type de PMA, et d’évaluer les facteurs potentiels entrainant la naissance de bébé male.

Les résultats de ces travaux ont permis de démontré que l’insémination intra-utérine, la fécondation in vitro (FIV), et l’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) conduisent à des différents ratios de sexe male, Ces derniers seraient  les plus élevés après une FIV (proportion male=0.521±  avec un intervalle de confiance de 0.0056) et les plus bas avec ICSI (0.493 ± 0.0031).

Pour l’ICSI et la FIV, le transfert d’embryons (ET) à un stade avancé de développement (blastocytes) correspond à un résultat approximatif  de 6% de males de plus qu’un  transfert plus précoce.

D’importantes différences de ratio de sexe  ont été constatées selon le type de  PMA, mais aucun impact des autres variables telles que l’âge de la mère et le  nombre de PMA précédente n’a  été enregistré, de même qu’il n’y à pas eu d’interactions significatives entre ces dites  variables.

Ainsi compte tenu du fait que le nombre cumulé de bébés nés suite à une  FIV augmente de manière significative en Grande-Bretagne et ailleurs dans le monde, les dits chercheurs estiment que de plus amples  travaux  devraient être entrepris pour mieux élucider les causes des préjugés sexistes après une PMA et l’impact de tels préjugés sur le reste de la population.

B.H.S