Infertilité féminine : Le forage des ovaires est un outil qui a fait ses preuves

Une équipe de médecins au service de Gynécologie-obstétrique de l’hôpital Mahmoud El Matri a réalisé une étude rétrospective pour évaluer l’intérêt du forage ovarien chez les patients atteintes de dystrophie ovarienne, et par conséquent infertiles.

Cette étude a concerné 23 patientes dont l’âge moyen était de 30,5 ans et avait duré trois ans. Chez 17 patientes, l’infertilité est dite primaire (elles n’ont jamais eu d’enfants) et la durée moyenne de l’infertilité était de 4 ans.

Toutes ces jeunes femmes avaient bénéficié d’un forage ovarien après échec du traitement inducteur. Dans l’année qui a suivi le forage, 9 grossesses avaient été obtenues dans un délai moyen de 7 mois.

Rappelons que la dystrophie ovarienne, appelée aussi syndrome des ovaires polykystiques, est définie par l’association de plusieurs éléments dont : une ovulation peu fréquente et/ ou l’absence d’ovulation, des signes cliniques et/biologiques d’hyperandrogénie (augmentation des hormones masculines) et des ovaires augmentés de taille et dont la paroi est anormalement épaissie à l’échographie. La dystrophie ovarienne est cause d’infertilité féminine dans près de 80% des cas, c’est la cause la plus fréquente de l’infertilité d’origine endocrinienne chez la femme.

Le forage ovarien, appelé aussi drilling ovarien, consiste à réaliser à l’aide d’un bistouri, de multiples petits trous ou perforations dans l’ovaire ce qui peut avoir le bénéfice d’aérer ce dernier et d’obtenir des ovulations et, par la suite, des grossesses.

Les auteurs du travail ont conclu que le forage ovarien reste une alternative intéressante chez les patientes porteuses d’ovaires dystrophiques surtout en l’absence d’ovulation.

E.K.L