La gonarthrose du sujet âgé

L’arthrose représente un véritable problème de santé publique. Seconde cause d’invalidité après les maladies cardio-vasculaires, c’est aussi l’une des pathologies rhumatologiques la plus fréquente.

L’arthrose du genou ou La gonarthrose, touche particulièrement la population de 40 ans et plus. Le nombre de personnes atteintes en Tunisie est estimé à 27,3%. Elle affecte 49,2% des personnes âgées de 60ans et plus et 52% de celles dépassant les 75ans.
Les particularités épidémio-cliniques de la gonarthrose du sujet âgé comparativement à celles relatives aux sujets jeunes ont fait l’objet d’une étude cas-témoins réalisée entre janvier 2010 et janvier 2012, dans le service de médecine physique et réadaptation fonctionnelle (MPRF) de l’hôpital militaire de Tunis.

Pour cela, 60 patients adressés à la consultation externe du service MPRF, pour lesquels le diagnostic de gonarthrose a été retenu selon les critères de l’American college of Rheumatology (ACR) ont été répartis en deux groupes, le premier constitué de 30 sujets âgés de 65 ans et plus, et le deuxième de 30 jeunes adultes témoins dont l’âge est compris entre 30 et 55 ans.

Tous ces patients ont bénéficié d’une évaluation clinique (interrogatoire précisant les caractéristiques sociodémographiques, histoire de la gonarthrose, caractéristiques de la douleur) en plus d’un examen physique.

L’ analyse des données physiques et celle des statistiques à l’aide de logiciel spécifique a notamment révélé qu’ a partir de cinquante ans, la gonarthrose est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, ce qui s’explique par le fait qu’à la ménopause, la carence en œstrogène s’accompagne d’une accélération des processus cellulaires aboutissant à la dégradation de la matrice cartilagineuse.

Les poussées inflammatoires de la gonarthrose étaient significativement plus fréquentes chez les sujets âgés aussi bien de façon bilatérale qu’unilatérale.

Cette étude a notamment conclu que les particularités cliniques socio fonctionnelles des patients âgés doivent être considérées dans la stratégie de prise en charge afin de réduire les conséquences physiques, fonctionnelles et psychologiques chez les patients âgés gonarthrosiques.

B.H.S