Les médecins généralistes doutent de l’utilité de certains vaccins

vaccination-avis-medecin-sante-tunisieLa vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir, voire d’éliminer, de nombreuses maladies infectieuses (la rougeole, la diphtérie, l’hépatite B ou les méningites bactériennes). Cependant, au cours des dernières années, un nombre croissant d’opinions défavorables concernant les vaccins a été observé dans la population générale en France.

Dans un article publié au journal Ebiomedecine, Pierre Verger et ses collègues de l’INSERM (Unité Inserm 912, « sciences économiques et sociales appliquées à la santé et de l’analyse de l’information médicale – SESSTIM »), ont analysé les attitudes et les pratiques de plus de 1.500 médecins généralistes en France, dans la fréquence de leurs recommandations vaccinales.

L’enquête, menée entre Avril et Juillet 2014, a tenté d’analyser les pratiques des médecins généralistes dans différents scénarios de vaccination. Les résultats obtenus permettent de mieux comprendre les facteurs de réticence – ou de confiance – des médecins à l’égard de certains vaccins.

Presque tous les médecins interrogés (96%) sont confiants dans leur capacité à expliquer l’utilité des vaccins à leurs patients. Néanmoins, ce chiffre est réduit à 43%, quand il est question du rôle des adjuvants, et de justifier leur utilisation.

83% des médecins généralistes recommandent les vaccins de la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) aux adolescents et jeunes adultes, mais seulement 57% déconseillent la vaccination contre les infections à méningocoques pour les enfants et les jeunes âgés de 2-24 ans, bien que celle ci fasse partie du calendrier de vaccination.

La majorité des médecins font confiance au ministère français de la Santé (8 à 10 Les médecins) ou les organismes de santé (9 à 10 médecins) qui leurs fournissent des informations fiables sur les avantages et les risques des vaccins.

Plus d’un quart d’entre eux (26%) croient également que certains vaccins recommandés par les pouvoirs publics ne sont pas nécessaires, et 20% croient même que les enfants sont vaccinés contre un nombre trop élevé de maladies.

L’existence d’une telle hésitation de la part des médecins généralistes est directement associée à une recommandation moindre de vaccination à leurs patients. La plupart de ces doutes, se rapportent à des vaccins qui ont été controversée en France (vaccin de l’hépatite B, le vaccin contre le papillomavirus humain).

Bien que cette étude montre que les médecins généralistes font confiance aux autorités, elle souligne aussi leur besoin de formation et de ressources pour les aider à répondre aux patients qui hésitent à recourir à la vaccination.