La piloérection ou chair de poule : C’est quoi ? À quoi ça sert
Souvent associé au frisson thermique (voir notre article), à la peur ou encore à la jouissance, la chair de poule, qui fait référence à l’aspect de la peau des volailles fraichement plumées, est un mécanisme réflexe entraînant la contraction des muscles érecteurs ou muscles horripilateurs à la base des poils. Le redressement des poils qui s’en suit était très efficace du temps où notre corps était recouvert d’une fourrure. En effet, en cas de froid extrême les poils hérissés permettent de former une couche d’air qui joue le rôle d’isolant thermique. Autre avantage, l’horripilation permettait à nos ancêtres de gagner en volume et donc d’impressionner leurs adversaires en cas de danger, un peu comme nos amis les bêtes.
Comme tout mécanisme réflexe, la chair de poule est sous contrôle du système nerveux autonome sympathique et fait intervenir des centres nerveux qui envoient des signaux vers les motoneurones ou neurones moteurs, qui sont des cellules nerveuses directement connectées au muscle (dans notre cas les muscles horripilateurs), et qui commandent sa contraction, dressant ainsi les poils à la surface du corps.
Aujourd’hui, la chair de poule, décrite comme un vestige de l’évolution ne sert plus à grand-chose en raison de la disparition de la quasi totalité des poils, enfin pas pour tout le monde…
K.L