Le cannabis médical, réalité ou excuse ?

Medical-marijuana-signLe cannabis médical, appelé aussi cannabis thérapeutique fait référence au cannabis quand il est utilisé, non pas dans un but récréatif ou spirituel (pseudos artistes qui ont besoin de stimulation), mais dans une vision médicale, en général pour soulager un symptôme d’une maladie.

Comme nous l’avons rappelé dans un précédent article (lien mon article sur le cannabis), le cannabis contient environ 483 composants, dont 85 cannabinoïdes. Les principaux étant le tétrahydrocannabinol (THC), le cannabidiol (CBD), le cannabinol (CBN) et la tétrahydrocannabivarine (THCV). La découverte, en 1988, des récepteurs cannabinoïdes (CB1) dans le système limbique, le cervelet, l’hippocampe, le cortex et le tractus génito-urinaire, du système endocannabinoïdes en 1992 et la découverte des récepteurs CB2 dans le système immunitaire en 1993, a permis d’identifier en partie son mode d’action. L’effet du cannabis dépend du mode et de la technique de consommation, la fumée a un effet rapide en 15-30 minutes d’une durée de 2-4 heures tandis qu’une ingestion orale (tisane, mets) a un effet maximal en 2 à 3 heures et d’une de durée 4-8 heures, de la teneur du THC, de l’état psychologique du consommateur et du contexte d’usage.

Une revue de la littérature a permis de relever l’efficacité thérapeutique des cannabinoïdes. Celle-ci a été prouvée dans le traitement des douleurs, crampes et spasmes musculaires en cas de maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, la tétraplégie, etc., dans les douleurs chroniques d’origine neurogène, les tics du syndrome de Gilles de la Tourette, ainsi que dans les nausées et les vomissements dus à la chimiothérapie, le traitement contre le VIH et la radiothérapie. D’autres études soupçonnent son efficacité dans certaines maladies, sans en donner la preuve. On peut citer l’épilepsie, la migraine, l’asthme, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, etc. Une efficacité thérapeutique dans les maladies psychiatriques a aussi été suggérée, comme par exemple dans les troubles de l’humeur, les troubles obsessionnels compulsifs, la Schizophrénie, le trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention ou encore la psychose.

Le problème est que la plupart des études a été faite avec du THC synthétique et pas avec le cannabis, surtout que le CBD, un des constituant du cannabis (si vous avez suivi), diminue en partie les effets indésirables du THC (effet psychotrope, tachycardie). S’ajoute à cela le fait que le cannabis est une substance illicite, limite encore plus la recherche de ses vertus ?!

K.L