Cœur artificiel : une prouesse et des promesses
Le premier cœur artificiel autonome, implanté en France, l’a été le 18 décembre 2013. A quoi ressemblait-il et comment fonctionnait-il ?
C’est une société française qui avait mis au point ce cœur totalement artificiel et autonome. Il a été greffé à un homme de 75 ans souffrant d’insuffisance respiratoire terminale. En regardant de plus près les détails de cet engin, on s’aperçoit de certains détails intéressants.
Tout d’abord, il est fait de plastique blanc, dur comme le métal avec, comme le cœur humain, deux ventricules. Pesant près de 900 grammes, il trois fois plus lourd qu’un cœur humain tout en étant compatible avec 70% des thorax d’hommes et 25% de ceux des femmes.
Pour le fonctionnement, il est bon à savoir qu’il reproduit la physiologie de l’organe normal avec ses battements et différents rythmes, à l’aide de motopompes sachant qu’il fonctionne à l’aide de piles stockées dans une ceinture et reliées à un câble dirigé vers le cœur au niveau de l’oreille. Ainsi, grâce à un système électronique sophistiqué, ce cœur artificiel est capable d’accélérer et de décélérer en fonction des besoins de l’organisme et de son activité.
D’autre part, dans le but d’éviter le problème de formation de caillots, des biomatériaux éprouvés dans les valves cardiaques sont utilisés. Il s’agit de tissus animaux traités chimiquement pour éviter le rejet. Grâce à ces tissus, « les malades n’ont pas besoin d’anticoagulants », selon les spécialistes.
Quant au coût de cette merveille, il oscille entre140 et 180 mille euros en France, ce qui fait qu’une transplantation classique coûte, au total, 250 000 euros alors qu’elle revient à un million de dollars aux USA. Ceci revient à dire, selon les concepteurs de ce cette « machine », que le marché mondial est estimé à environ 16 milliards d’euros.
Enfin, et jusqu’à présent, les spécialistes reconnaissent qu’ils ne peuvent prédire la durée de vie de ce cœur artificiel, l’objectif demeurant, tout de même, un fonctionnement illimité quel que soit l’état du patient.
N.H