Transplantation pulmonaire : rien n’arrête un chirurgien astucieux
Transplantation pulmonaire : rien n’arrête un chirurgien astucieux
Transplanter par un lobe pulmonaire ou deux au lieu d’un poumon complet est une option pour pouvoir transplanter des enfants ou des personnes d’une petite physionomie quand le donneur est d’une taille non adaptée. Les chirurgiens choisissent d’apporter les résections qu’il faut pour pallier à cette difficulté. Une équipe suisse s’est mise à appliquer régulièrement cette technique et a publié les résultats à court, moyen et long termes dans la revue European journal of cardio-thoracique.
Les chercheurs ont revu les résultats de 75 transplantations avec des poumons de taille minimisée avec une attention particulière apportée à 23 patients ayant eu une transplantation lobaire bilatérale opérés à partir de janvier 2000. Les complications postopératoires, les tests de fonction respiratoire, les complications à long terme et le taux de survie étaient les éléments analysés rétrospectivement. La fibrose cystique était l’indication à la plupart des transplantations (43,5% des cas) devançant la fibrose pulmonaire avec 35% des cas. L’âge moyen des receveurs était de 41 ans (extrêmes entre 13 et 66 ans). 15 des 75 patients étaient des femmes. Il n’y a pas de cas de décès à l’hôpital ni dans les 30 jours qui suivent la chirurgie. Aucun cas de complication bronchiolaire n’a été noté. La complication précoce la plus fréquente était l’hémothorax (39% des cas) qui a nécessité la reprise chirurgicale dans tous les cas. La survie globale à un an était aux environ de 82% et de 64% à 5 ans.
La comparaison avec 219 patients ayant reçu une transplantation pulmonaire totale donne lieu à des résultats comparables. Les chercheurs concluent que la transplantation lobaire peut être admise comme alternative technique permettant de résoudre la difficulté de l’inadaptation entre les mensurations du patient receveur et la taille des poumons disponibles.
A.Kh