Malformations cardiaques congénitales : de nouvelles données sur leur prévention
Des ingénieurs de la « Cornell University » ont découvert les mécanismes naturels qui pourraient réduire le risque de malformations cardiaques congénitales parfois mortelles chez les nouveau-nés. Ces mécanismes peuvent surpasser les problèmes de développement biologiques, conduisant ainsi à la formation correcte du cœur embryonnaire et de la valve.
Jonathan Boucher, Pf Ag a la Connell University et auteur principal de l’étude, explique « Le cœur est le premier organe à se former dans l’embryon. Il se transforme dynamiquement et rapidement tout en pompant les nutriments à l’organisme en développement. »
Le cœur embryonnaire se présente, à ses débuts, sous forme d’un tube en boucle, sans valves ni cavités de pompage. Au cours des dernières semaines du premier trimestre, ces cavités cardiaques se forment, mais ont besoin de quelque chose pour maintenir le flux sanguin à sens unique.
« Des Masses globulaires (appelés coussins en raison de leur forme dans la paroi du cœur) doivent se condenser et s’allonger pour former de minces dépliants robustes et capables de s’ouvrir et de se fermer rapidement », dit Boucher. «C’est ce processus de maturation qui serait probablement perturbé dans de nombreux cas cliniques. »
Selon Dr Boucher avant cette étude, les scientifiques ne savaient pas comment – ou si – les forces mécaniques conduisaient au remodelage biologique des coussins en valves. La science médicale avait permis de savoir que le cœur a besoin de flux sanguin embryonnaire pour croître, mais le rôle de la valve n’avait pas été entièrement compris.
Les chercheurs ont constaté que des étirements cycliques et des forces stressantes activent des enzymes sensibles appelés GTPases, spécifiquement RhoA et Rac1, qui coordonnent la maturation du cœur embryonnaire. Sans l’activation de ces enzymes à des moments appropriés, les valvules cardiaques ne se forment pas correctement
« Nous avons identifié un mécanisme qui « traduit » une force mécanique en une réponse biologique », a déclaré Boucher. « Cette réponse biologique crée, au fil du temps, ces dépliants minces et flexibles. Si ces tissus ne parviennent pas à devenir plus minces ou ne s’allongent pas, c’est là qu’apparaitraient les problèmes que nous rencontrons parfois dans la pratique clinique.
Ce travail pourrait être la base pour des interventions chirurgicales hémodynamique pour retarder potentiellement la malformation de valve ou pour la restaurer.
B.H.S