Le cancer du cavum

 Cancer rare en occident, il est fréquent dans le Sud- Est asiatique et dans les pays du Maghreb. Il touche préférentiellement l’adulte jeune avec une nette prédominance masculine. Il se caractérise par son étroite relation avec le virus Epstein Barr (EBV) et l’absence d’incrimination de l’alcoolo-tabagisme dans sa genèse…

 Symptômes

Les  adénopathies cervicales hautes situées constituent une circonstance de découverte dans 1/3 des cas.

Les autres signes révélateurs peuvent être :

  • Des signes rhinologiques : épistaxis à répétition, rhinorrhée purulente ou sanguinolente, obstruction nasale, voix nasonnée.
  • Des signes otologiques : otite séro-muqueuse unilatérale, acouphènes.
  • Des signes neurologiques : paralysie faciale, diplopie, céphalées.

Ces signes sont évocateurs d’une origine tumorale surtout s’ils sont unilatéraux.

Examen physique

Il repose sur la nasofibroscopie, laquelle permettra de préciser le type macroscopique de la tumeur et de faire des biopsies. Cet examen peut, éventuellement, être pratiqué sous anesthésie.

Traitement

Avant toute thérapeutique, une batterie d’examens complémentaires en vue d’apprécier l’extension tumorale est indispensable : radiographie du thorax, échographie abdominale,  scanner cérébral et thoracique, scintigraphie osseuse ainsi qu’un bilan biologique complet.

La chirurgie a une place limitée dans le traitement du cancer du cavum car sa localisation adjacente aux structures anatomiques de la base du crâne rend la résection carcinologiquement efficace de ces tumeurs impossible.

Le traitement repose principalement sur l’association de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

Surveillance post-thérapeutique

La surveillance régulière des malades est indispensable, elle comporte une nasofibroscopie,  un scanner du cavum, une sérologie anti-EBV ainsi qu’une radiographie pulmonaire tous les 6 mois pendant les 5 premières années puis tous les ans. Cette surveillance permet de dépister une rechute loco-régionale (35%) ou la survenue de métastases (30 %). Les autres examens (échographie abdominale, scintigraphie osseuse, etc.) ne sont réalisés qu’en présence de signes cliniques d’appel.