Le cancer de l’utérus
Le cancer de l’utérus, également appelé cancer de l’endomètre, est le plus courant des cancers de l’appareil reproducteur féminin.
Définition
Le cancer de l’utérus, également appelé cancer de l’endomètre, est le plus courant des cancers de l’appareil reproducteur féminin. C’est le quatrième cancer en incidence chez la femme, derrière le cancer du sein, le cancer des poumons, et le cancer du colon.
Heureusement, le cancer de l’endomètre est souvent diagnostiqué au début de son développement. Lorsque le cancer est traité à son stade précoce, le taux de survie est de 95 % 5 ans après le traitement.
C’est aussi un des cancers qui se soigne le mieux. Il survient généralement après la ménopause.
Les Personnes à risque
Il faut insister sur le fait que la plupart des cancers de l’endomètre seraient en rapport avec un excès d’oestrogènes. Les personnes à risque seraient : les femmes ménopausées
- Les femmes sous hormonothérapie substitutive
- Les femmes n’ayant pas eu d’enfants
- Les femmes ayant eu leurs règles précocément
- Les femmes obèses
- Les femmes diabétiques
- Les femmes ayant une hyperplasie endométriale
- La prise de tamoxifène (médicament hormonal employé dans le traitement du cancer du sein).
- Maintenir un poids correct car l’excès de graisse peut augmenter les taux d’oestrogènes dans le corps
- Traiter correctement un diabète
Symptômes
Chez les femmes en période d’activité génitale, des pertes sanguines entres les menstruations ou des règles abondantes et prolongées est le principal symptôme. Chez les femmes ménopausées, tout saignement de l’utérus est anormal. Ce cancer peut se déclencher au moment où les menstruations sont irrégulières (en péri-ménopause), dans ce cas une réévaluation du contexte clinique est nécessaire.
Un tiers des femmes ménopausées qui consultent leur médecin au sujet de saignements anormaux de l’utérus ont un cancer de l’endomètre.
En même temps, ce symptôme permet de découvrir le cancer assez tôt pour recourir à l’administration d’un traitement approprié.
Neuf cancers de l’utérus sur dix provoquent des saignements. Il n’y a généralement pas d’autres symptômes ou signal d’alarme au début du cancer de l’endomètre. Des cancers plus avancés de l’utérus peuvent provoquer des douleurs pelviennes (du bas-ventre), une dysurie (douleurs lors de la miction) ou une dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels).
Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de l’utérus et peuvent être observés au cours de maladies plus bénignes, comme par exemple une infection vaginale. La persistance d’un ou plusieurs de ces signes nécessite un avis médical et un examen gynécologique.
Diagnostic
Le prélèvement d’un échantillon de tissu de l’endomètre (biopsie endométriale), généralement pratiqué chez le médecin, est la procédure de diagnostic la plus fiable.
Traitement
Différents types de traitements existent : la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie. Le traitement dépendra de l’étendue du cancer, du type ainsi que du risque de récidive. Dans certains cas, on a recours à une combinaison de ces différents traitements.
L’ablation de l’utérus (hystérectomie) est essentielle dans tous les cas de cancer de l’endomètre. Ceci ne perturbera en aucun cas l’activité sexuelle. Si le cancer est confiné à une seule zone (stade primaire) et n’est pas de type agressif (premier degré), l’arrêt du traitement à ce niveau s’avère généralement sans danger. Les femmes qui sont à des stades plus avancés ont habituellement besoin d’une série de traitement par radiothérapie après la chirurgie pour tuer toutes les cellules cancéreuses restantes.
Dans les cas où le cancer s’est propagé davantage, la chirurgie n’est pas une solution et on opte donc pour la radiothérapie ou la chimiothérapie à la place. La radiothérapie au niveau de l’abdomen peut avoir de désagréables effets secondaires, comprenant des nausées extrêmes. Un autre effet secondaire courant est la sténose vaginale, où le vagin commence à se fermer et nécessite un étirement régulier à l’aide d’un instrument spécial connu sous le nom de dilatateur.
On utilise des progestatifs synthétiques pour traiter le cancer de l’endomètre lorsque celui-ci est à un stade avancé ou en cas de récidive. Leurs effets secondaires sont mineurs.
Une fois le traitement terminé, il est conseillé de revoir son médecin pour un examen gynécologique tous les 3 ou 6 mois durant 2 ans. Par la suite, un suivi annuel est suffisant. Il est aussi recommandé de faire un frottis vaginal tous les 6 mois pendant 2 ans, ensuite annuellement.
Prévention
Il y a plein de choses que les femmes peuvent faire pour réduire les risques du cancer de l’endomètre :
Se renseigner sur les avantages et les désavantages de l’hormonothérapie substitutive : une hormonothérapie qui renferme uniquement de l’œstrogène augmente le risque du cancer de l’endomètre
Il est important de faire traiter toute lésion précancéreuse de l’endomètre, y compris l’hyperplasie.
Se rappeler toujours qu’il ne faut jamais négliger l’apparition d’un saignement anormal, particulièrement chez une femme ménopausée et de se soumettre régulièrement à un examen gynécologique.
E.K.L