La biopsie cutanée, utile au diagnostic de neuropathie des petites fibres

biopsie-cutane-sante-tunisieLa biopsie cutanée est un examen, appelé aussi « Punch biopsie ». Il consiste à prélever un morceau de peau sous anesthésie locale avant de l’envoyer au laboratoire pour analyse avec l’objectif de permettre un diagnostic différentiel des cancers cutanés.

A l’issue de cet examen qui dure une dizaine de minutes, le patient peut rentrer directement chez lui, alors que le prélèvement est déposé dans un milieu de transport en vue de son envoi vers un laboratoire d’analyse.

La biopsie cutanée est un geste peu invasif, qui permet après un marquage simple de quantifier la densité des fibres nerveuses intra-épidermiques.

Et les valeurs, ainsi mesurées, doivent idéalement être comparées à des données normatives obtenues chez des sujets sains, afin de déterminer leur caractère pathologique.

Au cas où il y a une confirmation d’une neuropathie des petites fibres par la biopsie cutanée et éventuellement les potentiels évoqués nociceptifs, un bilan étiologique doit être entrepris pour chercher les causes classiques de cette affection.

A l’heure actuelle, la biopsie cutanée est surtout utile au diagnostic positif de neuropathie des petites fibres, mais apporte peu ou pas de renseignement pour le diagnostic étiologique.

Or, depuis une quinzaine d’années, de nombreux travaux internationaux ont rapporté l’intérêt de la biopsie cutanée dans le diagnostic des neuropathies des petites fibres (NPF). Les résultats obtenus par plusieurs équipes en Europe, mais surtout aux Etats Unis, ont ainsi permis de positionner cet examen simple dans l’arsenal des tests disponibles pour le diagnostic de ces neuropathies.

Dans l’idéal, le résultat doit être comparé à des données normatives établies sur des sujets sains, la difficulté étant que ces données normatives varient selon les populations d’origines différentes, les méthodes de sélection des sujets témoins et les techniques de marquage utilisées.

En conclusion, on peut dire que la biopsie cutanée, peu invasive et de réalisation facile, trouve peu à peu sa place dans l’approche diagnostique des NPF. Sa disponibilité reste toutefois encore limitée à certains centres qui ont eu la volonté de mettre cette technique à disposition des cliniciens. L’avenir dira si des développements ultérieurs permettront d’assigner à cette technique un rôle autre que celui d’examen de confirmation diagnostique.

N.H