Encore un nouveau gène incriminé dans le cancer du sein

Les femmes ayant une mutation du gène « MEN 1 » ont un risque accru de développer  précocement un cancer du sein. Ces données, issues du Centre Médical Universitaire d’Ultrecht aux Pays-Bas, ont été publiées  dans le « New England Journal of Medicine ».

MEN 1 est l’acronyme de « Multiple Endocrine Neoplasia 1», une entité pathologique héréditaire rare associée à une mutation du gène MEN 1 situé sur le chromosome 11 et qui rend les individus susceptibles au développement des tumeurs bénignes et malignes au niveau des glandes endocrines comme la glande parathyroïde, l’hypophyse ou encore le pancréas.

Suite à des études expérimentales qui avaient suggéré l’existence d’une relation entre le gène MEN 1 et le cancer mammaire, des chercheurs du centre médical d’Ultrecht avaient évalué le risque d’un tel rapport auprès de 190 femmes néerlandaises.

Il a été constaté que les femmes porteuses de la mutation du MEN 1 étaient 3 fois plus à risque de cancer du sein et la maladie avait plus de risque de se développer à un âge jeune. Ces résultats étaient, par la suite, confirmées par trois études menées auprès de 675 femmes ayant la mutation du MEN 1 en Australie, aux Etats-Unis et en France.

Le Dr. Gerlof Valk, endocrinologue et chercheur en tête du travail, rapporte qu’« en se basant sur ces résultats, il serait inévitable de discuter l’importance du dépistage régulier du cancer du sein chez les femmes ayant la mutation du gène MEN 1 et ce, dès le jeune âge ».

De son côté, le Dr Elsken van der Wall, oncologue au Centre Médical D’Ultrecht, a précisé qu’une telle découverte devra inciter les femmes ayant le syndrome MEN 1 à  se faire suivre et éventuellement à se faire traiter précocement en  cas de besoin ».

E.K.L